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COOL PE2 BLOG

8 mai 2006

Littérature

Les petits bonshommes sur le carreau

Olivier Douzou, Isabelle Simon

Editions du Rouergue (1994)


L’auteur

 

Olivier Douzou est né à Rodez en 1963.

Il est architecte de formation, il est d’abord directeur artistique dans des agences de communication, travaille sur le design des couvertures de livres avant de se mettre à écrire. En 1992 il publie Jojo la Mache. Il rentre aux éditions du Rouergue et en devient le directeur artistique. Il revient ensuite dans le design puis crée la maison d’édition l’Ampoule qu’il quitte ensuite. Il est l’auteur ou le co-auteur ou l’illustrateur d’une cinquantaine d’ouvrages.

Jojo la mache, Ed. du Rouergue (1992)

Tour de manège, illustrations de Régis Lejonc, Ed. du Rouergue (1995)

Au petit bonheur la chance, texte de Annie Agopian, Ed. l’Ampoule (1996)

Tsé-Tsé, album collectif, Ed. du Rouergue (1998)

Les doigts niais, illustrations de Nathali Fortier, Ed. du Rouergue (2001)

 

L’illustratrice

 

Isabelle Simon est sculpteur et photographe. Elle a suivi des études à l’École Nationale d’Art de Cergy-Pontoise, puis à l’École Nationale d’Art d’Environnement et de Communication de Nice. Elle a travaillé une dizaine d’années pour la presse avant de publier des livres pour la jeunesse.

Autobus numéro 33, texte de Olivier Douzou, Ed du Rouergue, (1996)

La mouche qui lit, texte de Jean-Pierre Siméon, Ed. Rue du Monde (1998)

Livre de cailloux, Ed. Thierry Magnier (2003)

 

L’histoire

 

« Un enfant regarde par la fenêtre dans la rue la nuit », sur la buée de la vitre il y a un petit bonhomme, sur le carreau, c’est le côté verso. Et ce petit bonhomme voit de l’autre côté de la vitre, du côté verso, d’autres petits bonshommes sur le carreau, des sans-abri.

L’album est fondé sur l’opposition entre l’intérieur et l’extérieur, le chaud et le froid, les nantis et les miséreux et la vitre est la frontière entre ces deux mondes.

 

Les qualités littéraires

 

La structure du récit : Tout le récit est construit en parallèle avec tour à tour une description du côté recto puis du côté verso à chaque double-page. Et pour chaque paire de double-page, une partie du corps est évoquée d’un côté puis de l’autre en écho. C’est aussi une structure répétitive où chaque double-page commence par « ce n’est qu’un petit bonhomme… » pour le côté recto et « de l’autre côté de la fenêtre, du côté où il fait froid…» pour le côté verso.

Les deux points de vue : En même temps que les lieux alternent d’une double-page à l’autre, les points de vue du petit bonhomme dessiné et celui des petits bonshommes de la rue alternent aussi. Le premier est heureux, naïf et impuissant, les autres sont démunis face à leur situation et à l’indifférence.

Le double sens des mots : Tout au long du livre, l’auteur joue sur le double sens des mots dans des expressions de la langue française à prendre au sens propre et au sens figuré voire même dans des expressions uniquement sous-entendues.

Le thème

 

L’auteur a choisi un thème qui revêt de forts enjeux éducatifs : celui de la misère, de l’exclusion et de l’indifférence. Il traite ce sujet à travers le regard ’un bonhomme impuissant et passif comme le sont les enfants mais on comprend bien sûr que les adultes, eux, pourraient aussi ouvrir les yeux et agir contre cette pauvreté manifeste.

 

Ce texte émouvant est d’une grande qualité rythmique et poétique et traite d’un sujet sur lequel beaucoup d’enfants ont la représentation erronée qu’il s’agit d’un problème loin d’eux, de leurs copains, de leur ville voire même que la pauvreté ne touche pas les français.

 

Les illustrations et le rapport texte-images

 

Les illustrations sont des photos d’un bonhomme schématique dessiné sur la buée d’une vitre et une mise en scène de personnages en argile photographiés. Tout participe au contraste entre les deux mondes. La pièce du côté intérieur est tapissée gaiement alors que le décor côté extérieur est triste et dégradé. L’illustratrice joue aussi sur l’alternance entre couleurs chaudes et couleurs froides, alternance qui commence dès la deuxième et troisième de couverture. La mise en scène avec les personnages d’argile est à la fois simple, pudique et impressionnante. Dans une interview accordée à France Inter Isabelle Simon a dit que l’album est « plus fort que la réalité montrée par les médias » parce que ses « bonhommes en terre renvoient au désespoir total » et c’est bien là la situation des sans-abri. Les images sont essentielles, l’album ne fonctionne que dans le rapport texte/images.

 

Des pistes d’exploitation pédagogiques :

 

La structure du récit et la notion de point de vue: Classement dans un tableau pour établir le récit en parallèle, les deux points de vue, les mots qui se répondent et les répétitions de lieu, température, personnage, parties du corps, tournure présentative.

La polysémie de la langue : Recherche et questionnement pour éclaircir la compréhension des expressions rester sur le carreau, avoir des tas de quelque chose, être sur la paille, les murs ont des oreilles, le revers de la médaille, être né sous une bonne étoile, dormir à la belle étoile, tirer le rideau, rideau !.

Le thème de l’exclusion : Débat sur la pauvreté, l’exclusion sociale qui peut prendre appui sur l’interprétation de la page d’incipit, sur la dernière page de l’album, ou tout autre. Il faudrait notamment préciser que cette misère plus visible et plus dure l’hiver est un problème permanent, que certains enfants proches de nous vivent des situations comparables à celle des petits bonshommes, que bien sûr, les enfants ne sont pas responsables, qu’il existe des structures d’aide et que chacun a le devoir de signaler aux services compétents toute personne en danger…

Les techniques de l’illustration : Production utilisant la poterie, la représentation d’objets avec des matériaux de récupération, la schématisation, la transparence, l’opposition entre couleurs chaudes et couleurs froides pour exprimer des sentiments.

La production d’écrit : Ecrit à la manière de Olivier Douzou à partir de la main du petit bonhomme par exemple, écrit sur son propre regard depuis sa fenêtre…

Des lectures en réseaux : Réseaux autour de la structure (L’île du Monstril deYvan Pommeaux, Verte de Marie Desplechin…), de la notion de point de vue (Une histoire à quatre voix de Anthony Browne, L’enfant Océan de Jean-Claude Mourlevat…), autour de la polysémie, autour du thème (Petit gris de Elzbieta, Mes amis de la rue de Nathalie Choux…) autour de l’auteur (voir ci-dessus), autour de l’illustratrice (voir ci-dessus).

Cycle : Album inscrit sur la liste d’ouvrages pour le cycle 3 du Ministère de l’Education Nationale pouvant être abordé plus tôt selon type de lecture et l’exploitation envisagée.

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9 décembre 2005

Charte d'utilisation d'Internet et de

Charte d'utilisation d'Internet et de l'informatique à l'école

L'écriture d'une charte doit être un cadre réglementaire pour une utilisation citoyenne de l'informatique par les élèves.  Ce document peut faire l'objet d'un projet d'écriture liant Tice , maîtrise de la langue et éducation civique. Les élèves peuvent ainsi élaborer leur propre charte d'utilisation. Il convient d'être d'abord informé des travaux menés par l'inspection pour rester en cohérence avec les directives données.

Dans un premier temps engager les élèves à débattre de ce qu'on peut faire sur l'ordinateur, les droits et devoirs de l'utilisateur. De ce débat devrait naître le projet ainsi qu'un questionnement.

C'est à partir de ce questionnement que le maître pourra élaborer une séquence d'apprentissage comprenant des situations de recherche sur la législation en vigueur, des situations d'apprentissage sur les textes prescriptifs, des situations d'apprentissages sur l'utilisation d'un logiciel de traitement de textes...

De nombreux renseignements sur la démarche à suivre et des exemples de charte sont bien sûr disponible sur le net notamment un guide sur educnet.

9 décembre 2005

TICE : LES DANGERS D'INTERNET CYCLE III

TICE : LES DANGERS D'INTERNET CYCLE III

Pornographie, Pédophilie et Prostitution sur le Net

C’est un thème, souvent lié aux faits divers, qui revient régulièrement dans certains quotidiens comme la Dernière Heure. On voit cependant, à travers plusieurs articles, qu’il existe une réflexion autour de ce thème surtout en ce qui concerne la protection des mineurs.

La Dernière Heure du 14 mars parle de «Nus et érotisme sur le Net» qui prennent de plus en plus d’ampleur. C’est un milieu où l’on se sert beaucoup d’Internet «pour lier contact et fixer rendez-vous, c’est discret, rapide et surtout anonyme mais on ne sait pas toujours qui est derrière», prévient-on. Le 5 février, la Dernière Heure insiste sur les dangers du Chat pour les jeunes : «l’Internet recèle pas mal de dangers pour les enfants : sites plus que coquins ou Chat sur lesquels se branchent de dangereux pervers sont autant de risques contre lesquels tout parent ou enseignant doit mettre ses rejetons en garde.» On évoque une enquête contre la pédophilie, une campagne de prévention et de lutte ainsi que le lancement, par le Ministère de l’Enfance, de l’opération Educaunet/Cliquer futé dans toutes les classes de primaire francophone pour éduquer les enfants aux risques d’Internet. Cette campagne a provoqué dans la Dernière Heure et Le Soir des prises de positions souvent fortes sur les méthodes à adopter en matière de protection des enfants sur Internet.

Le 11 février, la Dernière Heure évoque «la nécessité de renforcer les mécanismes de protection», la mise en place de différents codes enfants et adultes et la généralisation des filtres d’accès face aux dangers d’Internet. L’article cite l’éventuelle instauration de lois qui permettraient à un juge de supprimer un site de la zone belge (.be) «s’il constate des abus en matière de pratiques du commerce ou si le site en question est à caractère pédophile» et la création d’un niveau spécifique comme child.be pour les sites s’engageant à respecter les mineurs. Le 10 février, la Dernière Heure rappelle l’existence de filtres sur certains logiciels de navigation.

Le Parisien du 23 janvier parle de la «crainte du développement d’une prostitution cachée via Internet». Ce thème lié à l’actualité politique est repris par plusieurs journaux.

LOGICIEL DE PROTECTION

Après LogIRC, logiciel destiné à la lutte contre la pédophilie, et réservé aux forces de l’ordre, il a paru nécessaire à l’ABUL (Association Bordelaise des Utilisateurs de Linux) de concevoir un système préventif, destiné à l’usage des parents pour protéger leurs enfants.

Internet, principalement dans les salons de conversation, les "T’chats", peut être une source de danger pour des enfants n’ayant pas encore la capacité de comprendre que l’on ne sait jamais qui est la personne "à l’autre bout du fil", ni quelles sont ses intentions.

Nous le savons, et l’actualité l’a déjà montré, il existe sur Internet des individus prenant plaisir à contacter des mineurs dans des "T’chats" et tentant d’obtenir leur adresse, numéro de téléphone, adresse de l’école... bref, tout élément permettant de l’identifier et éventuellement de le contacter.

L’ABUL a pensé LogProtect pour parer à cette éventualité. Une fois installé et paramétré, le logiciel surveille les frappes clavier, et si l’enfant tente de transmettre une information sensible, celle-ci est aussitôt interceptée. Un message est affiché à l’écran, permettant à l’enfant de comprendre le risque évité. Trois niveaux d’alertes peuvent être paramétrés, allant jusqu’à la déconnexion automatique à Internet.

3 octobre 2005

Littérature de jeunesse

Utilisations pédagogiques d'une oeuvre de la littérature de jeunesse

Fidèles éléphants 

Dans la collection Carré Blanc au édition Les 400 coups.

Le texte est de Yukio TSUCHIYA : poète, critique et auteur de livres pour enfants, de nationalité japonaise. Son histoire des fidèles éléphants circule au Japon depuis 1951. Il est mort le 3 juillet 1999 à l’âge de 95 ans. Il espérait toujours que son histoire aiderait les enfants à rendre notre monde plus agréable, plein d’amour et de paix, et à leur faire saisir la folie de toutes les guerres.

Les illustrations sont de Bruce ROBERTS : artiste de Montréal ayant fait de nombreuses expositions.

L’œuvre :

Le fond : cette œuvre évoque un épisode véridique de la Seconde guerre mondiale au Japon. En 1943, des bombes tombaient tous les jours sur la ville de Tokyo et l’armée japonaise craignait que des bombes frappent le jardin zoologique de Ueno et que des animaux sauvages s’en échappent, mettant ainsi la population en danger. L’armée donna donc l’ordre aux gardiens de tuer tous les gros animaux. Malgré leur tristesse, les gardiens obéirent. Les lions, les tigres, les léopards, les ours et les grands serpents périrent les premiers. Le livre de Yukio Tsuchiya raconte l’histoire triste et véridique de ce qui s’est passé quand ce fut au tour des éléphants de mourir.

Aujourd’hui, dans le même zoo, un monument se dresse à l’endroit où sont enterrés tous les animaux. Des millions d’autres enfants connaissent l’histoire des fidèles éléphants, qui est lue chaque année à la radio japonaise, le 15 août et qui constitue un message d’espoir pour une paix durable.

La forme : un texte très sobre, simple sans artifice superflu accompagné de dessins à peine esquissés comme si l’illustrateur gardait une certaine retenue. L’émotion qui s’en dégage en est décuplée. Travail sur les couleurs : grande présence du blanc qui semble prendre la place des animaux qui sont exécutés. Les autres couleurs sont sombres et tristes.

Les pistes pédagogiques :

Cette œuvre, utilisable en cycle 3, permet d’introduire le thème de la guerre et de remplir le devoir de mémoire que l’on doit avoir.

Histoire : permet de lancer l’étude de cette période historique ou d’illustrer l’extrême violence du 20ième siècle.  Permet de se lancer dans des recherches documentaires et dans un débat sur le thème de la guerre.

O.R.L. (Observation Réfléchie de la Langue) :

         Repérage des expansions du nom : « magnifique journée » p.4 ; « triste histoire » p.5 ; « jardin zoologique de Ueno » p.6 ; « les petits nuages blancs qui flottaient dans le ciel au-dessus du zoo » p.22 ; …

Comment se construisent ces expansions ? Déterminants, complément du nom, une subordonnée relative, un adjectif qualificatif.

A quoi servent-elles ? (enrichir, décrire avec précision,…)

         Travail sur les substituts : observation des substituts utilisés pour qualifier les éléphants (« ils », « ces deux-là », noms des éléphants, « éléphants »,…) et  les hommes (les gardiens et les dresseurs).

Observer la diversité des substituts (reprises anaphoriques) et savoir à qui ils se rapportent pour aider à la compréhension du texte.

Travail d’écriture : donner un passage du texte en supprimant les substituts renvoyant aux éléphants et demander aux élèves d’inventer des substituts corrects.

         Travail sur la focalisation : passage d’une focalisation omnisciente à une focalisation interne (changement des pronoms personnels, pronoms possessifs, accords des verbes,…).

Ecrire un passage (p. 17) à travers le regard des éléphants. (Ces sont eux qui parlent !).

19 septembre 2005

Ouverture du Cool PE2 Blog

Salut à vous chers Bloggeurs,

bientôt en ligne un max de ressources pédagogiques, didactiques et peut-être magiques !!!!

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